“J’ai rencontré Renaud Marhic à la Bibliothèque municipale de Brest où l’on se partageait le même dictionnaire de synonymes. J’avais vu sa tête dans un numéro de l’Ours Polar, une interview menée par Christophe Dupuis et une nouvelle où il était question, entre autres, de Photomaton et de testicules, et une tête comme ça, ça ne s’oublie pas.”
Et puis Emeric a quitté Brest et je me suis retrouvé seul avec le dictionnaire de synonymes. Jusqu’à ce qu’aujourd’hui, à la bibliothèque, une fille vienne à passer – une fille en parka et bonnet, qui voulait faire mon portrait. Cela tourne à l’obsession. (Le mois dernier, Yann Le Neveu pour son exposition Écrivains de polar en Bretagne…) Toujours est-il… Quand la fille a eu fini son croquis, elle m’a fait remarquer n’avoir pas, respect du modèle oblige, reproduit le “bouton” – par là désignant ce grain de beauté m’ayant un jour poussé entre les sourcils comme troisième œil –, l’artiste ajoutant, à l’inverse, n’avoir pas fait l’impasse sur les “poils”. Alors, j’ai immédiatement proposé d’acheter la photocopie de mon portrait à la fille à bonnet. (5 € pour droits d’auteur.) Il m’était apparu en effet profitable de proposer ici, en témoignage – eu égard au syndrome récemment évoqué (cf. 8 JUILLET 2007) –, ces deux représentations de ma personnalité puisqu’aussi bien les clichés de Yann Le Neveu s’apprécient, eux, avec bouton et sans poil.
La fille voulait aussi un mot de moi, au choix, sur son œuvre…
“Une histoire de gueule…”
Oui, décidément, c’est bien ça.