Résistance (2)

Quand, à l’occasion des manifestations anti-CPE, je donnais ici ce lien, Résistance…, (cf. 15 AVRIL 2006) je ne pouvais imaginer ce que serait la situation vingt mois plus tard… Salon du livre… chambre d’hôtel… télé 36 cm… Et entendre La Drucker dresser son Droit d’inventaire de La vraie Libération, 60 ans après… La Drucker, oui, décolleté plongeant et sourcils épilés, posant aux concernés, soufflant benoîtement l’air des temps sarkozystes aux côtés d’amis choisis… (Ah ! le tragique Max Gallo…)

La tentative de récupération de Guy Môquet ayant échoué, changement de braquet ! Pour mieux flétrir ce que la Résistance, son programme, représentent encore aujourd’hui au plan politique, on a convoqué ce qu’il faut d’images trompeuses, de quiproquos assurés…

… “Madeleine qui fut tondue en public à 25 ans”… certes, par ceux de “la dernière heure”, sans lien avec les maquis, mais tout de même…

… “les enfants de boches”… victimes d’outrageux ostracisme à la suite de leurs mères. Il est vrai que tomber amoureuse d’un bidasse de la Wehrmacht durant l’Occupation était chose naturelle, compréhensible, la plus qui puisse être. Ce que ne pouvaient admettre brutes et barbares n’entendant rien aux choses de l’amour…

… “les Résistants du Vercors sacrifiés”… ces benêts ayant donné leur vie pour rien, tellement persuadés qu’ils étaient que le Débarquement aurait lieu dans la Drôme…

… “les Alliés au courant d’Auschwitz bien avant la fin de la guerre”…  et, partant, tacites complices de l’Holocauste… Plus de rapport direct avec la Libération ou la Résistance, mais la chose fait l’ambiance, pas question de s’en passer ! (Denise Holstein, rescapée d’Auschwitz, bien que travaillée au corps pour appuyer la démonstration conspirationniste… résiste ! Et rend un hommage appuyé à ses libérateurs…)

Salon du livre… chambre d’hôtel… télé 36 cm… La Drucker… et vomir.

Maquis du VercorsMaquisards du Vercors, 1944

Publié dans De la main gauche | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

Histoire de gueule

“J’ai rencontré Renaud Marhic à la Bibliothèque municipale de Brest où l’on se partageait le même dictionnaire de synonymes. J’avais vu sa tête dans un numéro de l’Ours Polar, une interview menée par Christophe Dupuis et une nouvelle où il était question, entre autres, de Photomaton et de testicules, et une tête comme ça, ça ne s’oublie pas.”

Pol’Art Noir

Et puis Emeric a quitté Brest et je me suis retrouvé seul avec le dictionnaire de synonymes. Jusqu’à ce qu’aujourd’hui, à la bibliothèque, une fille vienne à passer – une fille en parka et bonnet, qui voulait faire mon portrait. Cela tourne à l’obsession. (Le mois dernier, Yann Le Neveu pour son exposition Écrivains de polar en Bretagne…) Toujours est-il… Quand la fille a eu fini son croquis, elle m’a fait remarquer n’avoir pas, respect du modèle oblige, reproduit le “bouton” – par là désignant ce grain de beauté m’ayant un jour poussé entre les sourcils comme troisième œil –, l’artiste ajoutant, à l’inverse, n’avoir pas fait l’impasse sur les “poils”. Alors, j’ai immédiatement proposé d’acheter la photocopie de mon portrait à la fille à bonnet. (5 € pour droits d’auteur.) Il m’était apparu en effet profitable de proposer ici, en témoignage – eu égard au syndrome récemment évoqué (cf. 8 JUILLET 2007) –, ces deux représentations de ma personnalité puisqu’aussi bien les clichés de Yann Le Neveu s’apprécient, eux, avec bouton et sans poil.

La fille voulait aussi un mot de moi, au choix, sur son œuvre…

“Une histoire de gueule…”

Oui, décidément, c’est bien ça.

Renaud Marhic

 

Publié dans Déblogage | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Air con et vue basse [syndrome de]

“J’avais décidé de me pointer la bouche en cœur, pleinement confiant – je me le répétais comme un mantra – dans le syndrome de l’air con et de la vue basse.

Hermines et idées noires

De fait, alors petit reporter, combien de grands gourous, de demi-malfrats, ai-je abusés ainsi ? Eux, ego hors de contrôle, s’épanchant en confidences, s’époumonant en propos incriminants, devant moi – air con, vue basse –, qu’ils ne pouvaient sérieusement penser journaliste ; si ce n’est peut-être à Coin-Coin Magazine… Ceux-là, je les retrouvais aux prétoires, lippe écumante, regard brûlant de haine, réclamant des milles et des cents, enragés de s’être laissés perdre par leur mépris d’autrui. Déboutés, tous, je les ai abandonnés à la quadrature du cercle vicieux où s’agite leur répugnante condescendance…

Aujourd’hui, constater ce même mépris, quand – air con, vue basse –, ayant évoqué l’un de mes romans, l’une de mes fictions, il m’est gentiment proposé un quelconque plan foireux pour ces “livres qu’on ne trouve pas en librairies”. La tête de ces généreux, alors, apprenant qu’il s’agit, non d’un premier compte d’auteur, mais d’une douzième, d’une treizième publication, toutes ayant bénéficié d’une diffusion nationale. Ces “certains” – de près de loin “vivant” du Livre, pas moins prompts à tenir pour moins que rien qui ils ne peuvent sérieusement penser écrivain –, j’aime à éclairer la triste position d’où ils s’expriment : la morgue.

Ce contenu a été publié dans Déblogage. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
Publié dans Déblogage | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Polar Grimoire

Bloguer ou créer, paraître ou écrire, il faut choisir.

J’ai choisi.

Neuf mois durant, j’ai écrit un roman, bâti une collection.

Des enquêtes, des intrigues, prenant pour base le légendaire du monde…

La collection “Polar Grimoire” a vocation à publier des textes contemporains mettant en scène l’humanité confrontée aux locataires de son imaginaire : des Korrigans à la Bête du Gévaudan… de Merlin à l’Ankou… de la Fée Morgane au Meneur de loups…

Le Polar Grimoire – ou “polar féerique” – entend privilégier des récits “carrés”, servis par une vraie qualité d’écriture. En cela, le Polar Grimoire se veut un héritier éclairé du roman populaire d’autrefois.

Les ouvrages se présentent au format semi-poche (12,5×18 cm) illustrés de croquis noir et blanc, sous couverture couleur. Le graphisme privilégiant, à cette échelle, le principe du “beau livre” ou “livre objet”.

Frédérick Houdaer a signé la première parution : Ankou, lève-toi. J’ai signé la seconde : Terminus Brocéliande. Le dessinateur Godo les a illustrées.

Loin, très loin des “Davincerie Code”, puisse Polar Grimoire représenter le vrai mariage du roman noir et des littératures de l’imaginaire !

Polar Grimoire

Ce contenu a été publié dans Déblogage. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.
Publié dans Déblogage | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Écrivain du charbon

“Écrivain du placard”, je le suis sans conteste (cf. MERCREDI 13 AVRIL 2005).

Je dois aussi me reconnaître cette autre identité : écrivain du charbon. Du moins, à en croire ceux pour qui aller au-devant du public revient à se salir les mains.

“Vous avez devant vous les gens qui passent, qui prennent vos bouquins comme ça. Alors ils sont là, avec le bouquin. Vous êtes là. Il y a la photo sur le bouquin, donc ils comparent vaguement si vous êtes mieux ou moins bien. Ils tournent et puis ils commencent à le lire. Et puis après ils sont gênés, alors vous avez en face de vous quelqu’un qui est gêné. Vous êtes vous-même hypergêné. Alors il ne sait pas s’il doit le reposer ou s’il doit… Il y en a, je suis sûre, qui ne l’achètent que parce qu’ils n’osent pas le reposer. C’est horrible, horrible. Non seulement ça n’a aucun intérêt, mais c’est humiliant. Je déteste ça…”

Les Salons du Livre selon Brigitte Giraud,Le Nouvel Observateur, 31 août 2006

On l’a compris, ce n’est pas parce que Brigitte mange de la tête de veau qu’elle estime devoir côtoyer les bœufs.

Salons du livreChaque année, je signe plusieurs centaines de mes ouvrages dans de grands et petits lieux – parcs d’expositions parisiens ou salles polyvalentes de village. Il est vrai que l’exercice est périlleux. Comme l’a bien remarqué Brigitte Giraud, l’écrivain se trouve alors confronté à cette étrange espèce : le lecteur. Espèce qui, la chose ne lui a pas plus échappé, se montre capable de tout – allant, aux pires extrémités, jusqu’à se saisir des “bouquins comme ça…” ; “horrible, horrible”, n’est-ce pas…

Oui, le lecteur est cela, ce charbon ardent. Cyclique, pour une farce ! Capable, d’année en année, d’un salon l’autre, de revenir vers l’écrivain, de lui dire quoi ou qu’est-ce.

Le lecteur en empathie… Ainsi souvent de mes Lutins : là, en remède à l’insomnie – “Pour m’emdormir, un p’tit lutin, ça me fait du bien, vraiment” – ici, infestant les repas de famille – “On en parle au dessert, vous savez…

Le lecteur qui n’est pas entré… Ainsi parfois de mes romans : “Votre bouquin, là, j’ai rien compris…” “Vous écrivez bizarrement…” Et méditer alors l’avertissement terrible d’un Jean-François Kahn :

“Cela me fait mal de le dire, mais nous allons devoir changer notre mode d’écriture. Il y a un type de phrase qui est mort. Je le regrette, parce que je suis d’une génération qui aime ces phrases cicéroniennes, c’est-à-dire une phrase construite, longue, avec des incidentes. Il faut des phrases plus courtes. Mais surtout intégrer que tout accident grammatical rend la phrase moins accessible. S’il y a huit ou neuf mots après le sujet, eh bien il faut répéter le sujet. Les gens ne connaissent plus beaucoup des mots que nous employons. […] Beaucoup de gens de moins de 40 ans n’ont plus les références d’avant. Je reçois des lettres de lecteurs qui me disent qu’ils ne comprennent pas tout ce que j’écris. J’avais parlé du boulangisme, en référence au général Boulanger, ils pensaient que j’évoquais un pâtissier.”

Le Monde, 6 janvier 2008

“Écrivain du charbon”, oui, pas de doute…

Publié dans Écrivain du charbon | Laisser un commentaire

Résistance

Appel du Conseil National de la Résistance.

Publié dans De la main gauche | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Des poètes et des couilles – en avoir ou pas…

En privé, le Poète de Matignon se vanterait d’avoir des couilles…

“Avoir des couilles”, en langage de mâle dominant, signifie, au mieux, le courage, au pire, la faculté de triompher d’autrui selon la loi du plus fort. Pour rester dans cette logique, le Poète de Matignon, bien sûr, n’a pas de couilles ; juste le ridicule de qui persuadé du contraire.

On peut feindre la surprise.

On nous avait pourtant bien prévenus.

Jourde&Nolleau

“Dominique de Villepin est né le 14 novembre 1953 à Rabat, au Maroc. Son enfance, telle qu’il en donne un aperçu dans Éloge des voleurs de feu, fut celle, banale, d’un jeune Français comme les autres. Le petit Dominique se promène les poches bourrées de poèmes griffonnés « sur de tout petits bouts de papier ». Parfois, au lieu de manger son quatre-heures, il convoque des mains élues ou des faces sacrées :

« Pareil à l’enfant primitif, au rendez-vous des puissances tutélaires et des forces augurales, autour du feu crépitant des rimes douces ou sèches, je convoquais les faces sacrées, les mains élues, les noms glanés sur les chemins buissonniers du premier âge, quand tout reste encore à inventer. Pour rien au monde l’enfant poème ne se fût séparé de son invisible et secrète armure, pas plus qu’il n’eût imaginé de plus beau goûter, de plus grand trésor. Il y avait l’espace infini, les lucarnes du ciel et de la mer. Il y avait l’absence et l’effroi et, pour les conjurer, tous ces mots de couleur.»

Pendant ce temps, la mère de l’enfant-poème, « penchée sur de hauts et volumineux grimoires », recopie des textes. L’essayiste n’en dit pas plus, mais on imagine volontiers la vie quotidienne de la paisible petite famille, la mère allant cueillir au crépuscule des simples et des racines de mandra­gore, le père domptant des cavales écumantes, la sœur errant sur la lande en psalmodiant d’anciennes mélopées, la bonne traduisant Swedenborg, etc.

L’enfant-poème poursuit ses rêves : licence de lettres, ENA. Il devient Secrétaire général de la présidence de la Républiqueen 1995, et, en 2002, ministre des Affaires étrangères sous la présidence du magicien Jacques Chirac […].

Pour l’incendiaire du Quai d’Orsay, la poésie a ceci d’ori­ginal qu’elle est différente. Et cette différence tient d’abord à son caractère « rebelle ». Autre originalité. L’idée revient sans cesse et sous divers vocables, subversion, insoumissio­n, sédition, révolte, sécession : « La révolte devient poésie », « Rage ! Rage du verbe qui s’élance… », « Le poème recueille les forces vivantes, braise indocile et lente ». Il y a pour la poésie une « règle d’insoumis­sion », qui ne va pas sans graves périls : « Cette parole naît du plus grand danger », elle fait naître « l’épouvante des gouffres » […]. Selon des sources bien informées, cette violence a provoqué des tensions au sein même du gouver­nement. L’affirmation de Villepin selon laquelle la poésie des voleurs de feu est « inséparable de toute révolution » a suscité l’émoi de plusieurs ministres. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, a d’ailleurs publiquement promis l’ « impunité zéro » pour les voleurs de feu, et l’ar­restation de la plupart d’entre eux. Le ministre des Affaires étrangères a dû expliquer que la rébellion dont il parle est purement verbale. Il ne s’agit que d’emporter « tous les hommes dans une danse tourbillonnante », de « faire rouler la clé des chants ». Le gouvernement de M. Raffarin a été rassuré par ces précisions […].”

Le Jourde&Naulleau – Précis de littérature du XXIe siècle,

Pierre Jourde – Éric Naulleau, Mots et Cie, 2004

Ceci rappelé, reste cette question qui nous laisse – nous, poètes –, à la suite de Dominique de Villepin, tout sens dessous dessus :

“En avoir ou pas ?”

À l’instar d’Hemingway, Cendrars en avait ; bien que, un bras perdu, il passa pas mal de temps à se les gratter, de la main restante, en cabine transatlantique trois étoiles ou wagon Pullman de luxe.

Et puis, serions le plan, force est de le constater : Frédérick Houdaer en a. Parce qu’il en faut, au poète, pour ÇA !

Mais cela ne nous dit pas si Frédérick est disponible pour Matignon.

C’était notre rubrique Des poètes et des couilles – en avoir ou pas…, merci de votre attention, à mardi dans la rue, bonsoir.

Publié dans De la main gauche | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

Internationale

Vu hier des gamines chanter l’Internationale à la manif. Ai voulu croire que tout n’est pas perdu.

Internationale

 

Publié dans De la main gauche | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Mon Salon du Livre Paris 2006…

Il y a des commerces pour téléphoner au pays, un Monoprix gardienné comme une banque, des bars sans quartier. Aux carrefours, quelques brasseries à loufiats voudraient relever le décor.

Cinq hectares moquettés de bleu. Galigrasseuil ou Morpion Éditions. Dans l’intérêt commun, l’armée vigile veille. “Bienvenue au Salon de la Fauche”, se marre une exposante.

Avenue de Saint-Ouen. Vieillarde momifiée dans ses hardes. 3°c et ça descend encore. De jeunes touristes italiens – mi-concernés, mi-batteurs de semelle – forment une manière de cercle. À l’ouverture, une blonde parlemente accroupie. La momie réplique en anglais rapide. Pas né qui la fera bouger.

Il traîne à son train un caddie ; de quoi rempli ? Fort accent Luxembourgeois, tout en gentillesse, il salue l’assemblée ; de qui lui répond s’enquiert de “la petite santé”. Il s’exalte un instant pour demander un “catalogue analytique”. S’inquiètent mes Lutins ; vite rassurés, pas eux qu’on va analyser…

Place Clichy. Chaîne de restauration dédiée viande grillée. On fine bouche sur mon look, je scrute alentours ; personne à me ressembler. Cosmopolitisme a ses limites. (En réserve de ma probité, carte bancaire et chéquier ; panoplie élimée sauvée du désastre.)

Chevelure grise, pentacles et gris-gris en babioles, elle veut savoir si c’est bien Merlin, là, un peu parti de la citrouille, en couverture. Renseignée à l’affirmative, elle rejette mon ouvrage sur sa pile ; en l’absence du courage nécessaire à me l’envoyer à la tête. “Pas étonnant qu’on soit dans la merde”, grince-t-elle talons tournés.

Transit. Rue Saint-Denis. Un hot-dog. On me propose, pleine chaussée, “un peu à fumer”… Mes Lutins rigolent.

Suis là pour écrire sur mes écrits ; faute de goût assumée. Puisqu’aussi bien il faut signer, spéciales dédicaces à Chieh Wen et Mandjou.

Bessières. Au bar du coin, 8 Arabes pour 2 Européens. Raï et Star’Ac. Une vieille pocharde a été belle. On m’offre – “Monsieur…” – des cacahuètes grosses comme pois chiches.La Pelforth à 2 euros…

Il débarque micro en main ; France Bleue les Bains de Pieds. Trois pages de questionnaire. Du Petit Bêtisier Féerique veut tout connaître. Fin d’interview, question loucedé : “On peut donc rire du sacré ?” Mon éditeur me considère interloqué. Difficile de lui expliquer que, non, j’ignore tout du pertinent intervieweur.

Au bar du coin – 9 Arabes pour 1 Européen. Une femme en hidjab brave l’obscurité pour un café prétexte à makrouts. On m’offre, dans la foulée “quelques gâteaux du pays”. Ici, qui ne peut payer le dernier verre payera – “bonne soirée” – la prochaine fois.

De loin en loin, on m’agite sous le nez – bibliophile ou quémandeur de comptes – des livres d’avant, des ouvrages d’autre vie. Un peu qui – métempsychose ! – interroge la pierre ponce : “Alors Marcel ! Quoi d’neuf depuis Dunkerque ?

Au bar du coin – merde au choc des cultures ! – les toilettes sont réservées aux clients. Derrière le comptoir, la clé du verrou pend, minuscule, au bout de quatre anneaux contondants.

Je signe pour le petit Simon, Breton, et Noir. “Il y a une chose qu’il ne comprend pas bien : tous les Lutins sont blancs…” Mes Lutins réclament en chœur, au plus vite, la publication des us et coutumes de leurs cousins africains.

Au bar du coin – choukran ! – qui cherche les ennuis initie un ballet où patron et clients sont autant de forces motrices dont l’éconduit ne réalisera les mécanismes qu’une fois sur le trottoir.

Où sont E3 ? B6 ? J9 ? Je ne le sais pas. Non, ce livre-là n’est pas de moi. Un musée susceptible d’accueillir une tortue géante empaillée ? Désolé, je ne vois pas.

De 17 en 15e. Dernière nuit sans étoile – Gnome Palace ; pour plaire à mes Lutins ne pouvais pas faire moins.

Sortie définitive. Vigile. Contrôle du sac. Ton de petit kapo ; je stigmatise. Décontenancé, il trouve la réponse professionnelle adaptée : mon regard. Délit de sale gueule. (Quoi que… Pour lire, oui, je pourrais voler.)

Mon Salon du Livre Paris 2006…

Salon du Livre de Paris 2006

Publié dans Écrivain du charbon | Marqué avec , | Laisser un commentaire

Conteur

[…] un seul conteur pour cent mille baratineurs”

La Ballade du mois d’août 75, Charlélie Couture, Island Records 1981

Oui, c’est exactement cela.

Charlélie Couture

 

Publié dans Écrivain du charbon… | Commentaires fermés sur À l’éditeur mauvais payeur (2)…
Publié dans Déblogage | Marqué avec , | Laisser un commentaire